Centre de la Toscane et berceau de la Renaissance, nous passerons les deux prochains jours à la découverte de Florence.

Florence, l’une des plus riches villes d’art au monde, fut un vivier de génies en tous genres et le berceau de la Renaissance italienne. Les noms de Dante, Galilée, Machiavel, Michel-Ange ou encore Léonard de Vinci hantent encore aujourd’hui les murs de l’ancienne cité des Médicis.

Dominée par son fameux Dôme, bordée par l’Arno, l’abondance d’œuvres présentes dans la ville a de quoi donner le tournis.

Au cœur de la ville, la place du Dôme sert d’écrin à trois bâtiments remarquables : le Dôme, le campanile et le baptistère. Le Dôme est, avec ses 155 m de long, 90 m de large et 107 m de haut, un des plus vastes sanctuaires chrétiens.

Erigée entre le XIIIème et le XIVème siècle, la cathédrale Santa Maria del Fiore devait imposer la grandeur de la ville de Florence vis-à-vis de ses rivales Sienne et Pise.

La réalisation de la coupole constitue une véritable prouesse architecturale pour l’époque. Quinze années seront nécessaires à son inventeur Filippo Brunelleschi pour terminer la coupole de 50 mètres de diamètre qui culmine à 91 mètres au-dessus du chœur.

Bâti sur une ancienne maison romaine, sa construction initiale datant du IVème siècle fait du baptistère un des plus anciens édifices de Florence. D’abord cathédrale, ce n’est qu’en 1128 qu’il deviendra le baptistère de la ville.

Après avoir pu observer une copie de ces fameuses portes en bronze sur la Grace Cathedral de San Francisco, nous découvrons les originales de Ghiberti. Véritable chef-d’œuvre, Michel-Ange les jugea digne d’orner les portes du paradis.

Une fois à l’intérieur, le baptistère, dédié à saint Jean-Baptiste, émerveille par la majestueuse mosaïque qui orne le plafond de l’édifice. Datant du XIIIème siècle, elle représente des épisodes de la vie du Christ, de la Vierge et de Jean-Baptiste.

Débutée en 1294, l’église franciscaine de Santa Croce sera terminée une centaine d’années plus tard en 1385. La façade néogothique qui habille l’église date quant à elle du XIXème siècle.

L’église est notamment célèbre pour les œuvres d’art ainsi que les nombreux tombeaux des personnalités florentines qu’elle abrite.

Outre le tombeau de Michel-Ange, plus de 270 personnalités reposent à Santa Croce dont Galilée, Machiavel ou encore Dante.

A côté de l’église, un petit cloître du XIVème siècle donne accès à la cappella dei Pazzi. Cet édifice qui est intégré au bâtiment principal fut construit pour les Pazzi, grands rivaux des Médicis.

Accolées à la basilique San Lorenzo, les chapelles des Médicis constituent la dernière demeure des descendants de la famille.

Au rez, la crypte abrite les sépultures de 49 descendants de la famille.

A l’étage, la chapelle des Princes où reposent les tombeaux des six grands-ducs est le projet le plus onéreux commandité par la famille.

Décorée de marbre multicolore, la chapelle est surmontée d’une imposante coupole.

La nouvelle sacristie qui jouxte la chapelle des Princes est un mausolée à la gloire de Laurent le Magnifique et de son frère Julien. Sa réalisation fut confiée à Michel-Ange qui ne put jamais la terminer.

A l’intérieur, les sculptures de Michel-Ange ornent les tombeaux de Laurent et de Julien. On y trouve également une Madone à l’Enfant inachevée entourée de saint Cosme et de saint Damien.

Centre politique de Florence, la piazza della Signora est un véritable musée à ciel ouvert. Avec le palazzo Vecchio et le palais des Offices en toile de fond, on peut y admirer une statue équestre de Cosme Ier, une fontaine de Neptune ainsi qu’une copie du David de Michel-Ange.

Comme son nom l’indique, le Ponte Vecchio est probablement le plus ancien pont de Florence. Maintes fois emporté par les crues de l’Arno, le pont actuel entièrement en pierre date de 1345.

Les bouchers, charcutiers et poissonniers qui occupaient les fameuses échoppes bordant le pont ont été remplacés aujourd’hui par les orfèvres. Le pont change de physionomie en 1565 lorsque que fut construit le Corridoio Vasariano qui relie le palais Pitti au palazzo Vecchio.

Sur l’autre rive de l’Arno, le palais Pitti fut commandé par Luca Pitti, négociant et banquier, notamment pour défier les Médicis.

Ironie du sort, le coût exorbitant du palais, obligea les Pitti à le céder au Médicis.

Aujourd’hui, la galerie Palatine abrite une collection de peintures du XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles qui font du palais une des pinacothèques les plus riches au monde.